S’il vous arrive de jeter un œil au tumblr booketing, vous avez pu remarquer ces derniers temps que j’ai beaucoup partagé le travail d’un graphiste turc, Geray Gencer. Après avoir échangé quelques messages avec lui, voilà un peu plus de son travail et son point de vue dessus. Je tiens juste à signaler que la dernière question a été rajoutée à la demande de l’intéressé, ce qui apporte une approche assez intéressante du métier !

Booketing : Qu’est ce qui vous a inspiré pour concevoir ces couvertures ?

Geray Gencer : Après plusieurs années à travailler dans l’édition, je me suis posé cette question, et je réalise maintenant que je suis particulièrement inspiré par les conditions de travail négatives, comme travailler pendant de longues heures ou sur des projets à la deadline très proche… Je collecte toute ces énergies négatives autour de moi et je les transforme belle production graphique.

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B : D’après-vous, en quoi votre travail est-il cohérent avec le contenu des ouvrages ?

GC : Travailler sur des couvertures de romans est assez séduisant je trouve, c’est amusant de les transformer en visuels. Chaque fois que je commence à travailler sur une couverture, j’essaie d’arriver à l’allégorie la plus proche du texte.

B : Avez-vous un brief particulier pour chaque projet ?

GC : La plupart du temps, j’ai la chance discuter avec les écrivains de leurs romains. A la fin de la journée, même si tu as lu l’intégralité du livre et que tu as reçu un brief complet, c’est toujours difficile de produire un travail qui fera consensus entre l’éditeur, l’auteur, le lecteur, et mes propres choix graphiques. Si le consensus fonctionne, on peut dire qu’il s’agit d’une couverture efficace.

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B : Qu’est ce qui vous a amené vers le design de couvertures ?

GC : Je travaillais comme DA pour des agences de publicités. Au bout d’un moment, je me suis senti piégé dans des conditions de travail anticréatives. C’est à ce moment là que j’ai commencé à travailler sur des couvertures pour un éditeur, avec qui je suis toujours directeur artistique à ce jour.

B : Quel est votre devise de travail ?

GC : « Problem solving is for engineers, communication designers’ job is to communicate. »

J’en ai vraiment marre de l’expression populaire qui consiste à dire que le travail des graphistes est de résoudre des problèmes. Ces termes sortent tout droit des jours les plus obscurs du capitalisme. Cela n’a plus rien à voir avec la réalité d’aujourd’hui.

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Categories: Couverture Portfolio

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Geray Gencer, le graphisme anticapitaliste

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