En octobre dernier, les éditions Tendance Négative, où je m’occupe de la partie graphique, ont publié leur troisième ouvrage, Un étrange phénomène. Cette nouvelle fraîchement retraduite est mise en lumière par une mise en page qui sert, encore une fois, la cause du texte.

Dans nos recherches pour la traduction visuelle de ce texte, nous avons appris que le texte de d’H. G. Wells se base, comme à son habitude, sur une théorie scientifique établie. Ici, il s’agit de la théorie du « trou de ver », présentée en 1935 par Einstein et Rosen. L’idée, c’est que grâce à un noeud dans l’espace, il devient possible de voir ce qui se passe au point antipodal de là où l’on se trouve.

L’auteur, à la fin de la nouvelle, résume cette théorie par la métaphore de la feuille de papier pliée, pour rapprocher deux points distants. Le clin d’oeil était trop beau pour ne pas sauteur sur l’occasion ! L’histoire se déroule à Londres, dans le laboratoire d’un certain Davidson. C’est ce fameux laboratoire qui est présent sur la couverture. Derrière les yeux découpés, on aperçoit un ciel dégagé et les mâts d’un navire. Une manière de suggérer la vision troublée du scientifique.

À l’intérieur de l’ouvrage, pour lire le texte, il est nécessaire de plier certaines pages. La manipulation à effectuer est indiquée par un signe à côté du folio. Au fil de l’histoire, la couleur apparaît et disparaît, une façon supplémentaire de soutenir la narration. Mais trêve de discours, des images seront bien plus parlantes.

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