Vous ne rêvez pas non, il s’agit bien d’une collection d’un éditeur français et non anglo-saxon pour une fois ! Au détour d’une librairie, je suis tombé sur ces couvertures originales, et comme je suis un garçon curieux, j’ai voulu connaître le pourquoi du comment. Retour donc sur ce travail avec une interview « langue de bois » de l’éditeur.

Pour vous situer les livres, la couverture bénéficie d’une découpe en forme de triangle, laissant apparaître l’œil de l’auteur sur la première page. Je n’ai malheureusement pas pu obtenir de photo montrant correctement la découpe mais voici tout de même un aperçu.

 Comment est venu l’idée de la découpe avec l’oeil de l’auteur ? Pourquoi cette forme ?

Les Éditions La Branche sont nées avec le lancement de la collection « Suite Noire », une collection de polars hommage à la mythique « Série Noire » de Gallimard. Nous avions donc imaginé une couverture qui reprenait sous forme de clin d’œil les codes de son ainée. Nous avons conçu « Vendredi 13 » dans ce même esprit ludique, fait d’imptertinence autant que d’humilité. Le résultat ? Un coup de cutter dans la « Blanche » ! Et puis nous avons décidé de pousser le principe jusqu’au bout et de faire une découpe dans cette forme. Et c’est tout naturellement que nous avons pensé à un œil, le (mauvais !) œil de l’auteur de chaque titre de la collection, qui regarde avec complicité, ironie, ou mystère le lecteur (supersititon oblige), selon l’humeur et le roman de chacun.

Carte blanche, ou brief précis ?

Comme nous le disions plus haut, l’idée de base était assez précise. Concernant la réalisation proprement dite, il n’y pas de « charte » ELB, mais une sensibilité esthétique qui rejoint l’épure, l’élégance, la modernité, à l’instar de notre précédente collection, qui proposait une couverture cartonnée noire, avec un à-plat pantone en marge droite, très simple, très graphique.

Pourquoi le choix de la photographe s’est porté sur Hortense Vinet ?

Hortense Vinet est une photographe diplômée de l’ENSAD, dont nous suivons le travail depuis un bon bout de temps. Hortense fait partie d’un collectif de photographes, « Faux amis », qui travaille beaucoup sur l’image photographique liée au texte. Mais surtout, Hortense est une excellente portraitiste, qui sait capturer des expressions aussi fugaces que le doute ou la complicité. Elle a en outre parfaitement intégré dans son travail les contraintes de l’impression noir et blanc et du cadrage si particulier des portraits dont nous avions besoin en maquette.

En parlant d’Hortense Vinet, et de son travail voici donc le portrait de base ainsi que la couverture finale. Un travail assez complexe effectivement pour capturer une émotion « dans un seul œil » !

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