Le graphiste irlandais, Tim Phelan s’est occupé pour l’éditeur Spine d’une collection reprenant quatre ouvrages d’H.G. Wells, L’Homme invisible, La machine à explorer le temps, L’île du Docteur Moreau et La Guerre des mondes.

Je suis donc tombé sur son travail en lisant cet article dans lequel il revient sur ce qui l’a inspiré pour réaliser cette superbe collection. Je ne me permettrais pas de tout traduire mais au moins d’en faire un bref résumé. Pour les intéressés, l’article original (en anglais) se trouve ici. Mais pour commencer, voilà la collection au complet, je reviendrai plus en détails sur chacun des ouvrages par la suite.

Pour l’ensemble de la collection, c’est la famille de la Franklin Gothic qui a été utilisée comme typographie. Pour ce qui est de L’Homme invisible, l’idée était de jouer sur le lien entre papier déchiré et bandelettes qui représentent habituellement ce personnage. D’ailleurs le chapeau melon et le costume n’ont pas été oubliés. Pour Réaliser cet effet abîmé sur les caractères, ils ont d’abord été imprimés puis « dégradés » au scalpel.

Pour La Guerre des mondes, Tim s’est inspiré de la prestation à la radio d’Orson Wells en 1938 qui avait paniqué toute l’Amérique. J’aime beaucoup le jeu entre les ondes et le système solaire, vraiment bien vu !

Pour La Machine à explorer le temps, on reste comme précédemment sur une association de deux idées et de deux images. La montre à gousset et le globe en disent bien plus long que de nombreux graphiques ou que de complexes équations. La typographie a été redessinée à la main et ensuite scannée pour lui donner cet effet script, tout en gardant toujours la base de la Franklin Gothic. D’ailleurs on sent le côté tableau noir et craie surtout sur la quatrième de couverture.

Enfin pour finir, L’ïle du docteur Moreau, la question était de savoir comment illustrer un médecin qui dissèque ses patients et qui les transforme en animaux. C’est peut être la couverture la moins travaillée de la série mais en tout les cas l’illustration principale est tout à fait pertinente et riche de sens. Un stéthoscope, relié à une laisse pour chien, l’idée est plutôt bonne. Mais il est vrai qu’au regard des couvertures présentés juste avant, on sent qu’il manque quelque chose.

Il n’en demeure pas moins que je trouve cette collection tout particulièrement réussie. Avec une base et une identité commune, Tim Phelan a réussi à nous donner envie de relire ces ouvrages et à synthétiser l’histoire en une illustration.

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